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Kazakhstan

Ensemble folklorique national « Naz »

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NAZ

Le Kazakhstan, dont la superficie est de trois millions de kilomètres carrés, est un puzzle géant entre l’Oural, la Sibérie au nord-est et la Russie. Des steppes sèches et des déserts à perte de vue dont seul le pourtour est habitable et habité. Ce pays est barré d’est en ouest par deux mers, la Caspienne et l’Aral, et par le lac Balkhach. Entre ces mers s’étend un piémont pierreux et désertique dont les vallons descendent jusqu’à cent cinquante mètres au-dessous du niveau de la mer. Contournons la mer d’Aral et filons vers le sud. Nous traversons une succession de steppes, herbeuses ou boisées, d’autres sèches et désertiques.

 

Que diable sont allés faire les Russes dans ce pays ingrat qui abrita le peuple des Mongols ? L’idée vint à Pierre Le GRAND de choisir la route des terres pour commercer. Au XVIIIe siècle, la tsarine Anna IVANOVNA négocia avec le « pays des kazakhs ». La géopolitique donnera raison à Pierre Le GRAND puisqu’aujourd’hui, la seule route pour écouler les réserves de pétrole est bien celle de la terre et non celle de la mer. Il y a 2 500 ans cet espace était occupé par des sédentaires. Le nomadisme apparut plus tard, lorsque les troupeaux devinrent trop abondants et qu’il fallut trouver de nouveaux pâturages. Alors naquirent des clans. Plus tard, à la fin du Ve siècle, les Huns furent balayés à leur tour par des tribus barbares venant du nord. On en arrivera ainsi à l’époque des Mongols et en particulier de Gengis KHAN, au XIIe siècle. Ce fut le temps de la « Horde d’or ». Pour leur résister, les Moscovites vont s’allier. En vain. Mais, au XVIIIe siècle, la Russie imposa sa loi.

 

L’ensemble folklorique national « Naz» a visité de nombreux pays d’Europe et d’Asie. Son folklore comporte des chants et des musiques qui sont en harmonie avec la tradition et ses valeurs humaines millénaires. A travers cette culture musicale, des liens perdurent entre les différentes composantes de ce pays. Quant aux instruments de musique, ils sont à la fois rustiques et d’une finesse étrange. On y aperçoit en filigrane les liens millénaires d’une culture inspirée du cheval, le bruit des sabots et le vent des steppes. Les danses combinent avec beaucoup d’harmonie la force virile de cavaliers qui traversèrent Asie et Europe, ainsi que la poésie, les sentiments amoureux, la beauté naturelle d’un pays de grands espaces.

 

La culture kazakhe se reflète également dans les bijoux nationaux en argent, des vêtements si distinctifs et reconnaissables qu'il s'agit d'un véritable art. A la fois ancienne et moderne, elle accompagne toujours et partout la vie des Kazakhs.

 

Ce peuple au passé millénaire n’a pas fini de nous étonner. De ses origines, il a gardé un goût d’immensité, de rêves fous et de courage qu’il a forgé dans un héritage de plus de quatre mille ans d’histoire. Il porte en lui un dépaysement sans limite puisé aux sources des immensités d’herbe et de sable qui sont le décor de son histoire et de sa culture. Il ne peut oublier le passé tracé par les Huns, ces hommes qui cuisaient la viande sous la selle de leurs chevaux. Il garde jalousement le souvenir de ces hordes épiques qui traversèrent l’espace et le temps de leurs sabots ailés.

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